Saint André Bessette Le Saint, l'homme miracle
Saint André Bessette: l'homme miracle de Montréal devenu saint
Le 9 août 1845, dans la région rurale de Mont-Saint-Grégoire, à 50 km au sud-est de Montréal, le frère André-Alfred, né dans la région de Mont-Saint-Grégoire. légende avant le tournant du 20ème siècle.
Pourtant, on ne sait pas très bien comment son statut mythique a commencé, et encore moins qui a été le premier à prétendre que frère André a changé sa vie.
Ce que nous savons, c'est que des milliers de catholiques et de non-catholiques ont afflué au Collège Notre-Dame de Montréal entre 1875 et 1904 pour rencontrer un portier qui aurait guéri les malades par la prière et le toucher. Le travail de conciergerie avec la fabrication de miracles, un orphelin presque rejeté de la congrégation qu'il viendrait servir pendant 40 ans, concerne ses problèmes d'estomac chroniques et ses maux de tête.
Des histoires de variole spontanément guérie et de tuberculose guérie, de maladies cardiaques et de cancers ont été rapportées après avoir rendu visite à un petit moine, un médecin déconcerté. Certains médecins sont allés jusqu'à écrire des lettres à la congrégation du frère André affirmant leur incapacité à expliquer la rémission du patient.
Mais alors qu’une bande de béquilles et de fauteuils roulants abandonnés grandissait dans le sillage curatif de frère André, il affirmait qu’il n’avait rien à voir avec ces milliers de «remèdes» - «Je n’ai pas de cadeau et je ne peux en donner». il a été traité comme un saint par les masses, y compris par des femmes qui, selon la biographe Micheline Lachance, n'étaient pas le genre préféré de frère André. Fidèle aux moeurs sexistes de son temps, Lachance affirme que le sexe plus juste "s’est agité".
Peu importe, les éloges se sont multipliés au tournant du siècle et, au fil des années, sa réputation a commencé à s'étendre au-delà des frontières du Canada, attirant un plus grand nombre de visiteurs à venir au collège et à demander un miracle.
Mais tout le monde n'était pas impressionné. Au fur et à mesure que les pèlerins se multiplient, le mépris de la Congrégation de la Sainte-Croix s’est accru, craignant que le frère André, orphelin sans éducation, ne les embarrasse.
Certains supérieurs se sont sentis obligés de faire remarquer que leur statut de serviteur non éduqué ne lui donnait pas le droit de donner des conseils spirituels, rappelant à André de garder son rang. Pour eux, son rôle consistait à faire la vaisselle, à laver les planchers, à aller chercher du linge, à soigner les malades, encore moins à inspirer la révérence, à aller chercher la lessive et à répondre aux portes et à ne pas inspirer de respect.
Mais une partie importante du public ne semblait pas se soucier de ce qu'il faisait pendant son travail de jour. Ils ont continué à venir en masse, demandant ses conseils, sa compassion et son présumé contact de guérison. Et au milieu des tentatives de sa congrégation pour contrecarrer sa mission, le frère André gardait la tête baissée, acceptant silencieusement les critiques, les mépris et les humiliations tout en refusant d'ignorer les appels à la prière qui lui avaient été adressés. Mais l'afflux de visiteurs dans le collège devenait un problème, à tel point que les files d'attente finirent par perturber les opérations et irriter les proches des étudiants.
Les demandes étaient si nombreuses qu'il a fallu six à huit heures par jour à Frère André, tous les jours, pour les parcourir toutes.
Frère André a imaginé une solution. En 1904, pour écarter le trafic du collège Notre-Dame, il investit le peu d'argent dont il disposait pour ériger une petite chapelle sans toit en face de l'école avec l'aide de ses partisans. La chapelle, érigée sur le mont Royal, fut construite l'honneur de saint Joseph, le saint frère que le frère André pensait être le véritable canal de ces miracles, des miracles qu'il a appelés "actes de Dieu". Invoquant constamment le mari de la Vierge Marie dans ses appels à la guérison, aux yeux de frère André, il était tout au plus «le petit chien de saint Joseph».
De concert avec les détracteurs de la congrégation du frère André, les autorités sanitaires ont fini par intervenir, lançant une enquête en 1906 pour aller au fond de tous ces "miracles". Après tout, tout le monde ne croyait pas que quelque chose de miraculeux se produisait, accusant le moine de braquer le public.
Mais leurs plaintes sont tombées dans l'oreille d'un sourd: l'archevêque de Montréal, Mgr Bruchési, n'a pris aucune mesure disciplinaire contre le frère André, même si cela avait été demandé par sa propre congrégation. Bruchési voulait plutôt regarder son évolution. L'enquête sur la santé a également été abandonnée. Il semblait que rien ne pouvait empêcher le moine orphelin de continuer.
Le 26 février 1910, la chapelle du frère André reçut la bénédiction du pape. Et c'est à ce moment que le statut «modeste» de frère André a changé de façon permanente.
Il a été libéré de toute une vie de travail de corvée, de travail de garçon / de ménage, de liberté pour se consacrer à sa mission à plein temps, obtenant finalement le droit de présider un oratoire à sa propre opposition. Et ainsi persistait l'expansion de ce qui était autrefois une petite chapelle sans toit dans l'un des plus beaux sites religieux du monde, l'Oratoire Saint-Joseph.
Frère André savait que son cœur battant serait un jour enfermé dans un verre à l'Oratoire Saint-Joseph pour être contemplé par des millions de personnes, d'un ouvrier maladroit, «lourd» à un ministre miraculeux qui a inspiré la création du sommet de Montréal. Il ne s'attendait guère à ce que 10 millions de fidèles demandent sa canonisation et que l'Eglise maintienne son caractère personnellement responsable de la dévotion qu'il a évoquée dans la vie et dans la mort.
En 1982, le Vatican l'a déclaré béatifié.Et le 17 octobre 2010, plus de 70 ans après le décès du frère André, à l'âge de 91 ans, le 6 janvier 1937, le miracle de Montréal était officiellement immortalisé dans les livres d'histoire.
Sources: Société Radio-Canada,La GazetteDictionnaire biographique du Canada,L'Homme Miracle de MontréalBibliothèque et Archives Canada, Oratoire Saint-Joseph,Le Devoir, Le frère André, Le Vatican